39 MUSIQUES (s) ETRANGERES (s)

Sorti en 2015, Corsu : Mezu mezu a rencontré un incroyable succès avec plus de 300 000 exemplaires vendus. Ce second volume inclut 16 nouveaux duos d'exception représentatifs de la culture insulaire, interprétés par un artiste corse et un artiste du continent. Cet opus promet un casting tout aussi prestigieux avec Patrick Fiori, Patrick Bruel, Florent Pagny, Jean-Charles Papi, Jenifer et Voce Ventu, Kendji Girac, Vianney et Diana di L'alba, Julien Doré et Antoine Ciosi, Soprano et Clément Albertini, Nikos Aliagas et Francine Massiani, Julien Clerc et Noël Valli et A Pasqualina, Claudio Capéo et Canta U Populu Corsu, Garou et Delia Culioli, Slimane et A Filetta, Roberto Alagna, Thomas Dutronc et Diana Salicetti, Kad Merad et Christophe Mondoloni et Zucchero !

Vestido de Amor, le dixième album studio du brésilien Chico Cesar, creuse le sujet du panafricanisme, cette fois du point de vue de la diaspora. En 2022, dans ce village global qui est le nôtre et où la question de l'appropriation culturelle se pose avec acuité, il parait évident que l'Afrique a alimenté tous les courants culturels, mais qu'à son tour elle s'en est nourrie. Ainsi, Chico César a-t-il invité deux grandes personnalités de la musique africaine à enrichir cet opus : Salif Keita et Ray Lema. Chico Cesar livre en conséquence un album aux couleurs multiples, du forro nordestin au reggae jamaïcain, de la rumba zaïroise aux langueurs du calypso, du coco des pêcheurs côtiers aux électricités du rock urbain. Bien que conçu en dehors du Brésil, Vestido de amor n'en demeure pas moins totalement brésilien. Produit par Jean Lamoot (Bashung, Salif Keita, Mano Negra), Vestido de Amor ("habillé d'amour") a intégré la kora mandingue de Sekou Kouyaté ou encore la basse percussive du Camerounais Etienne M'Bappé.

Afel Bocoum fait partie de ces musiciens qui appartiennent à cette génération révolutionnaire qui, dans les années 80 et 90, a mélangé la musique traditionnelle avec des sons venus d'Europe et des Etats-Unis. La remarquable cohérence de Lindé trouve son équilibre entre tradition profonde et innovation audacieuse. Bien qu'enraciné dans le 'Desert Blues' du Nord-Mali, et accompagné de la crème des artistes maliens, le neveu du légendaire Ali Farka Touré se fait épauler ici par le regretté Tony Allen. On retrouve aussi le légendaire tromboniste jamaicain Vin Gordon (Bob Marley, The Skatalites, Lee Perry, The Heptones...), le violon de Joan as Police Woman ou bien Nick Gold et Damon Albarn les producteurs exécutifs de l'album.

Issu du label Real World fondé par Peter Gabriel, le musicien mauritanien n'en finit pas de se réinventer. Après avoir exploré sa musique à travers l'anglais, le soninké, le wolof, l'arabe ou le pular, il se dirige naturellement vers le français. Il présente ici son quatrième album, riche des 6 langues précitées mais aussi du 'lang(u)age' de Daby Touré, universel celui là : celui de 'la terre, l'amour, la pluie'. A noter les participations d'Oxmo Puccino en duo sur This is the time, et de Maxime Le Forestier et Ours, chacun auteur d'un texte.

Guitares, guns et fièvre des Caraïbes... Telle une Patti Smith créole, Moonlight Benjamin fusionne le vaudou haïtien et le blues rock des Black Keys, Dr John ou des White Stripes ! Après un premier album, Siltane, salué par la critique internationale et une tournée 2019 de 60 dates, la prêtresse vaudou enfonce le clou et revient avec ce second opus porté comme le précédent par les guitares et les compositions de Matthis Pascaud. Entièrement chanté en créole, Simido nous offre une musique fusion totalement assumée, où la voix puissante de Moonlight Benjamin se dispute aux guitares tranchantes et saturées.

A Finestra, la fenêtre en italien, ce titre est notre fenêtre sur le monde, celle qui permet à Mama Godillot d'observer et d'écouter les rumeurs du monde.

Papillon(s) réunit dans un élégant packaging, les onze chansons originales de l'album Papillon ainsi que trois titres inédits. A travers des sonorités résolument actuelles, ces morceaux soulignent les capacités vocales extraordinaires de Lara Fabian sous un angle nouveau.

_Aujourd'hui, même si le groupe est proche dans l'instrumentation d'une fanfare d'Europe de l'Est croisée à un orchestre gnawa, leur style s'est affiné, les sources d'inspiration se sont élargies, et le répertoire est purement 'belgistanais' !

Issu d'un pays où la musique a longtemps été le lieu de la mémoire, Mwezi Waq reprend une tradition de parole brute, inspirée par celle des Anciens. Une parole tout en rythme, ancrée dans le quotidien et la langue des Comores. Les six interprètes (guitares, violoncelle, percussions, choeurs et chant) se mettent au service d'un répertoire, fait de mélodies à la fois inédites et revisitées, toujours engageantes et au service des masses minorées.